mercredi, août 28, 2013
mardi, août 27, 2013
Ivan Khutorskoy
Le 16 Novembre 2009, Ivan "Vanya Kostolom" Khutorskoy, 26 ans, a été assassiné alors qu'il rentrait chez lui a Moscou. Selon les informations, il aurait été tué de deux balles dans la tête, tirées par derrière.
Vanya était très connu comme activiste antifasciste et leader du RASH en Russie. Ses activités l'avaient conduit à assurer la sécurité lors de concerts et de meetings organisés par des partis d'extrême gauche et des organisations anarchistes.
Vanya était très connu comme activiste antifasciste et leader du RASH en Russie. Ses activités l'avaient conduit à assurer la sécurité lors de concerts et de meetings organisés par des partis d'extrême gauche et des organisations anarchistes.
Son adresse avait été publiée sur les sites web néonazis. C'était la quatrième fois qu'on attentait à sa vie. En 2005, plusieurs attaquants lui avaient balafré le visage avec des rasoirs. Plus tard, il avait été frappé dans le cou avec des tournevis et cogné à coup de batte de baseball. Il avait également été poignardé à l'estomac.
Il aura donc fallu une arme à feu pour venir à bout de ce solide gaillard qui connaissaient les arts martiaux. Ce n'est pas pour rien qu'il avait été surnommé "Bonesrusher" (le broyeur d'os).
REPOSE EN PAIX CAMARADE
NI OUBLI , NI PARDON !
samedi, août 24, 2013
lundi, août 19, 2013
Skinhead néonazi ( bonehead )
Les skinheads néonazis, plus simplement skinheads nazis ou encore NS ("Nazi Skins", "National Socialistes"), nommés péjorativement boneheads par la partie adverse (littéralement crâne d'os en anglais), sont des skinheads imprégnés d'idéologie néonazie. La radicalisation de la majorité des skinheads à l'extrême droite a été amorcée par la dérive du groupe britannique Skrewdriver, au départ apolitique avant sa refondation par son leader Ian Stuart. Le rôle du parti d'extrême droite anglais National Front a été très important dans la transformation d'une partie du mouvement skinhead en bras armé des néonazis anglais, dans les années 1970-1980. Le virage des skinheads vers l'extrême droite est une radicalisation du nationalisme, très présent chez les jeunes en Angleterre. Le port de l'Union Jack se retrouve d'ailleurs aussi chez les skinheads apolitiques. Le changement est à l'image du groupe Skrewdriver qui se reforme en 1979 sous forme politisée nationaliste, dans lequel le chanteur Ian Stuart montre son admiration pour Adolf Hitler.
Ils sont connus pour leurs agressions, dans la lignée de leurs prédécesseurs surtout contre les immigrés pakistanais (le « paki bashing », lynchage de Pakistanais), contre des hippies, ainsi que contre des militants d'extrême gauche (communistes en particulier). C'est en réaction à cette politisation brutale que le mouvement Skinheads Against Racial Prejudice (SHARP) se crée. Certains skinheads apolitiques et tous ceux d'extrême-gauche ne considèrent pas la majorité des skinheads comme de « vrais » skinheads, car cette position leur paraît contraire aux racines musicales pluriethnique, et les qualifient de boneheads (tête d'os). Aux États-Unis, le port de lacets blancs signifie parfois « White Power » et les bretelles rouges National Socialist (nazi). Il peut arriver que les skinheads nazis s'habillent en noir ou en paramilitaire et aient le crâne rasé à blanc. Mais dans la très grande majorité des cas, leur look se rapproche de celui des autres skinheads.
Symboliques
_La croix celtique écourtée (White Power) : symbole solaire européen par excellence, représentant la course du temps, les saisons, le cycle de la vie jusqu'à la mort, l'héritage des peuples européens apparenté à la roue solaire, symbole païen millénaire détourné ;
_La rune d'Odal : symbole nordique d'honneur et de fidélité à l'héritage des ancêtres ; elle est ici dite « pattée », les pattes étant les deux branches remontant à ses extrémités. La rune d'Odal pattée était, sous le IIIe Reich, le symbole des Jeunesses hitlériennes ;
_Le poing blanc : symbole du combat des peuples indo-européens pour leur survie ;
_La croix de fer avec croix gammée, à ne pas confondre avec la croix de Malte ;
_La Sieg Rune (« rune de la victoire »), symbole de la SS : symbole du soleil, de la victoire et du feu, repris par les nazis ;
-La Totenkopf (« tête de mort ») : l'insigne que portaient les SS.
Ce sont les symboles les plus affichés par les nazi-skinheads. Il en existe d'autres, moins portés ou déjà connus tels que la croix gammée.
Leurs symboles font aussi parfois référence à la culture celte ou germanique. Ils s'inspirent surtout de la mouvance néopaïenne. La symbolique reprise n'est pas cautionnée et parfois même condamnée par la majorité des néopaïens.
On retrouve également des symboles codés tels que « 88 », le 8 pour la huitième lettre de l'alphabet qui est le H, ce qui donne « HH » pour Heil Hitler, ou le S, si on prend l'alphabet à l'envers, ce qui veut alors dire « SS ». On trouve aussi fréquemment le « 18 » pour Adolf Hitler, repris par des groupes néo-nazis, qu'ils soient musicaux ou militants comme C18 (Combat 18 ).
Le 14 fait quant à lui référence aux Fourteen Words du suprémaciste blanc américain David Lane : « We must secure the existence of our people and a future for white children » (« Nous devons garantir l'existence de notre peuple et l'avenir des enfants blancs »).
Le nombre 84, toujours basé sur l'ordre des lettres dans l'alphabet, est également parfois utilisé, celui-ci signifiant alors Heil Deutschland. Néanmoins ce nombre est aussi utilisé par des groupes patriotiques allemands et anglais qui, bien qu'étant proches du RAC (Rock Against Communism - Rock contre le communisme, d'inspiration raciste et fasciste plus qu'anti-communiste à proprement parler), ne se définissent pas comme nationaux-socialistes.
À propos de la Totenkopf (Tête de mort), il est à noter que celle-ci est couramment utilisée comme symbole par des groupes de supporters dits « ultras » d'équipes de football, qui n'ont parfois rien à voir avec quelconque engagement néo-nazi. Le plus connu est celui des Brigate Rossonere du Milan AC qui arborent une Totenkopf depuis 1975.
Ils sont connus pour leurs agressions, dans la lignée de leurs prédécesseurs surtout contre les immigrés pakistanais (le « paki bashing », lynchage de Pakistanais), contre des hippies, ainsi que contre des militants d'extrême gauche (communistes en particulier). C'est en réaction à cette politisation brutale que le mouvement Skinheads Against Racial Prejudice (SHARP) se crée. Certains skinheads apolitiques et tous ceux d'extrême-gauche ne considèrent pas la majorité des skinheads comme de « vrais » skinheads, car cette position leur paraît contraire aux racines musicales pluriethnique, et les qualifient de boneheads (tête d'os). Aux États-Unis, le port de lacets blancs signifie parfois « White Power » et les bretelles rouges National Socialist (nazi). Il peut arriver que les skinheads nazis s'habillent en noir ou en paramilitaire et aient le crâne rasé à blanc. Mais dans la très grande majorité des cas, leur look se rapproche de celui des autres skinheads.
Symboliques
_La croix celtique écourtée (White Power) : symbole solaire européen par excellence, représentant la course du temps, les saisons, le cycle de la vie jusqu'à la mort, l'héritage des peuples européens apparenté à la roue solaire, symbole païen millénaire détourné ;
_La rune d'Odal : symbole nordique d'honneur et de fidélité à l'héritage des ancêtres ; elle est ici dite « pattée », les pattes étant les deux branches remontant à ses extrémités. La rune d'Odal pattée était, sous le IIIe Reich, le symbole des Jeunesses hitlériennes ;
_Le poing blanc : symbole du combat des peuples indo-européens pour leur survie ;
_La croix de fer avec croix gammée, à ne pas confondre avec la croix de Malte ;
_La Sieg Rune (« rune de la victoire »), symbole de la SS : symbole du soleil, de la victoire et du feu, repris par les nazis ;
-La Totenkopf (« tête de mort ») : l'insigne que portaient les SS.
Ce sont les symboles les plus affichés par les nazi-skinheads. Il en existe d'autres, moins portés ou déjà connus tels que la croix gammée.
Leurs symboles font aussi parfois référence à la culture celte ou germanique. Ils s'inspirent surtout de la mouvance néopaïenne. La symbolique reprise n'est pas cautionnée et parfois même condamnée par la majorité des néopaïens.
On retrouve également des symboles codés tels que « 88 », le 8 pour la huitième lettre de l'alphabet qui est le H, ce qui donne « HH » pour Heil Hitler, ou le S, si on prend l'alphabet à l'envers, ce qui veut alors dire « SS ». On trouve aussi fréquemment le « 18 » pour Adolf Hitler, repris par des groupes néo-nazis, qu'ils soient musicaux ou militants comme C18 (Combat 18 ).
Le 14 fait quant à lui référence aux Fourteen Words du suprémaciste blanc américain David Lane : « We must secure the existence of our people and a future for white children » (« Nous devons garantir l'existence de notre peuple et l'avenir des enfants blancs »).
Le nombre 84, toujours basé sur l'ordre des lettres dans l'alphabet, est également parfois utilisé, celui-ci signifiant alors Heil Deutschland. Néanmoins ce nombre est aussi utilisé par des groupes patriotiques allemands et anglais qui, bien qu'étant proches du RAC (Rock Against Communism - Rock contre le communisme, d'inspiration raciste et fasciste plus qu'anti-communiste à proprement parler), ne se définissent pas comme nationaux-socialistes.
À propos de la Totenkopf (Tête de mort), il est à noter que celle-ci est couramment utilisée comme symbole par des groupes de supporters dits « ultras » d'équipes de football, qui n'ont parfois rien à voir avec quelconque engagement néo-nazi. Le plus connu est celui des Brigate Rossonere du Milan AC qui arborent une Totenkopf depuis 1975.
dimanche, août 18, 2013
jeudi, août 15, 2013
lundi, août 12, 2013
vendredi, août 09, 2013
Mouvement Skin...
Cet historique nous permet de remarquer que les skins fachos (les boneheads) ne sont qu'une minorité du grand mouvement skinhead, et même une dégénérescence (comment peut-on être raciste et se déclarer appartenir à un mouvement par essence multiracial et multiculturel ?). Un historique et un schéma qui vous feront comprendre que les véritables skins, contrairement aux blah-blah des médias (mais rien d'étonnant à cette intox : souvenez-vous de la guerre du Golfe, de la créature de Roswell, ou encore des grèves de novembre et décembre 1995...), ne sont ni racistes ni fascistes, bien au contraire ! Etre skinhead signifie appartenir à la classe ouvrière et se battre pour son émancipation ! Etre skinhead signifie appartenir à une culture multiraciale, d'échange, de rencontre, et de partage ! Skinhead signifie Unité et Solidarité !
Historique du mouvement skinhead
C'est en Grande-Bretagne dans les années 60, que le mouvement skinhead voit le jour. Il est le résultat de la rencontre entre les hard mods anglais et les rude boys jamaïcains. Les hard mods constituaient la frange prolétaire des mods qui, à cette époque se dirigeaient vers la mouvance hippie. Ces mods purs et durs refusaient d'intégrer un mouvement instigué et supporté principalement par les enfants des classes bourgeoises. En effet, comment parler de paix, de spiritualité, de délires mystiques et psychédéliques, alors que partout ne règnent qu'injustice économique et violence sociale. Ces mods ne pouvaient se reconnaître dans les facéties bourgeoises d'une jeunesse dorée en mal de sensations fortes. C'est donc tout naturellement dans leurs quartiers, dans leurs rues, qu'ils ont rencontré les immigrants jamaïcains et antillais, et plus particulièrement les rude boys. De cette rencontre multiraciale et multiculturelle, et de ce refus de compromis avec la bourgeoisie marquant l'affirmation de l'appartenance à la working class, nait le mouvement skinhead. Par essence, anti-raciste et prolétaire. A ces débuts, le mouvement n'est pas politisé. Si ce n'est, comme pour toute autre partie du prolétariat, certains ayant pris conscience de l'intérêt de classes et de la nécessité de la lutte et de l'engagement. C'est aussi de cette époque que date le look skin : Un mélange de fringues destinées à singer les bourgeois et de tenues de travail. C'est ainsi qu'apparaissent pour la première fois le port des chaussures de sécurité (tels les Doc Martens), en référence aux origines prolos.
En 1977 éclate la tempête punk, et avec elle le mouvement skinhead connaît un renouveau. Mais là aussi, alors qu'une partie de la scène keupon tourne vers le plastic punk (aujourd'hui appelé MTV punk) où la rebellion n'est plus qu'une simple vue de l'esprit, avant de devenir un produit commercial de plus, quelques groupes (tels SHAM 69 ou THE BUSINESS) se radicalisent plus sur des positions de classe et une expression working class. C'est la naissance de la Oi ! (Oi ! : Abréviation argotique cockney de « Hey you ! »). Et c'est à cette période qu'entrent en jeu les idées d'extrême-droite. De tout temps, l'extrême-droite a recruté dans le Lumpen-proletariat. Et le mouvement skinhead n'a pas échappé à cette règle. D'autant que l'absence d'idéologie politique précise dès le début du mouvement a fortement contribué à faire passer certaines idées puantes chez certains. Le National Front, et consorts, a donc tout naturellemnt tenté de récupérer cette scène dans laquelle se trouvaient des jeunes exploités ayant envie de réagir, mais sans véritable conscience ni culture politiques. Apparaissent dès lors les « skins » fachos, que les skinheads appellent Boneheads.
A cette fin des années 70 et début 80, c'est aussi le revival ska avec le mouvement 2-TONE (tels THE SPECIALS, BAD MANNERS ou MADNESS). Ce renouveau permet aux skinheads de (se) rappeler les racines et origines du mouvement en portant le damier noir et blanc SKA, symbolisant l'antiracisme et l'unité. Mais les médias, toujours à l'affut du sensationnel, voient dans la dérive de certains une putain d'aubaine. Dès lors, pour l' « opinion publique », le mouvement skinhead est assimilé aux errements sanglants et criminels de quelques groupuscules boneheads. En réaction à cet amalgame, fruit de la course à l'audience des mass-media, se créent des tendances comme les SHARP (SkinHeads Againt Racial Prejudice – Skinheads contre les préjugés raciaux) ou encore les RASH (Red and Anarchist SkinHeads). Au sein de ces groupes s'affirme bien la nécessité d'un engagement politique radical et d'une veritable transformation sociale et économique, et de ne plus simplement se contenter d'un anti-racisme bon teint et de principe.
Le MOD (1962-67)
Issu de la classe ouvrière, singeant et combattant la jeunesse petite bourgeoise. A la moitié des 60′s, la plupart tournent hippies, mais les gangs de hard mods deviennent de plus en plus « durs ».
Le RUDE BOY (1960-70)
Mouvement de jeunesse jamaïcain, copiant l'habillement des gangsters. Il se répand sur la jeunesse immigrée antillaise en Angleterre. Alliés des mods, ils deviennent vite un « modèle » pour les premiers skins.
Le SKINHEAD (1967-71)
Issus du mélange des hard mods et des rude boys, les skinheads apparaissent lors de l'explosion du Ska en Grande-Bretagne, choisissant ainsi la musique jamaïcaine comme base à leur contre-culture.
Le SUEDEHEAD (1970-73)
Après quelques années, les cheveux repoussent un peu et les vêtements sont de plus en plus élégants. Plus de style, mais le même esprit.
Le SMOOTHIE (1971-74)
Les cheveux encore un peu plus longs, mais le même goût des stades de foot et de la musique noire. Ils adoptent également le Glam Rock.
Le BOOT BOY (1972-77)
Le style « de rue » des suedeheads / smoothies. Il restera très vivant jusqu'à l'arrivée du punk, surtout hors des villes. (Un look que l'on retrouve dans « Orange mécanique » de Stanley Kubrick.)
C'est avec l'explosion Punk que les skins réapparurent nombreux. Mais c'est également à cette période qu'apparurent les boneheads et par là la mauvaise image du mouvement.
Le SKIN TRADITIONNEL (TROJAN) (1978 à nos jours)
Principalement relancé par l'apparition du Ska 2-tone. Le mouvement se retourne vers ses racines, en réaction à la « nazification » qui commence.
Le SKIN OI ! (1978 à nos jours)
Apparu autour de la scène Oi !. Ce style, pas du tout « nazifié », trouve dans la Oi ! music une expression plus working class de la révolte Punk. De nos jours, la scène Oi ! et la scène 2-Tone Revival sont rès souvent liées.
Le BONEHEAD (1978 à nos jours)
Vient d'une partie « nazifiée » de la scène Oi!. Le bonehead s'est ensuite créé sa propre musique : le RAC (Rock Against Communism), et n'a plus aujourd'hui que de très lointaines similitudes vestimentaires avec le mouvement skin originel.
Le REDSKIN (1978 à nos jours)
Apparu autour du groupe de Soul et de Rythm'n Blues « The Redskins ». Cette sorte de skin se crée peu à peu sa propre culture musicale, mais certains de ces skins communistes se rapprochent aujourd'hui souvent des racines du mouvement skinhead.
Le SKUNK (1978 à nos jours)
Sorte d'hybride entre le punk et le skin. Il se retrouve souvent aujourd'hui autour de la scène hardcore
Historique du mouvement skinhead
C'est en Grande-Bretagne dans les années 60, que le mouvement skinhead voit le jour. Il est le résultat de la rencontre entre les hard mods anglais et les rude boys jamaïcains. Les hard mods constituaient la frange prolétaire des mods qui, à cette époque se dirigeaient vers la mouvance hippie. Ces mods purs et durs refusaient d'intégrer un mouvement instigué et supporté principalement par les enfants des classes bourgeoises. En effet, comment parler de paix, de spiritualité, de délires mystiques et psychédéliques, alors que partout ne règnent qu'injustice économique et violence sociale. Ces mods ne pouvaient se reconnaître dans les facéties bourgeoises d'une jeunesse dorée en mal de sensations fortes. C'est donc tout naturellement dans leurs quartiers, dans leurs rues, qu'ils ont rencontré les immigrants jamaïcains et antillais, et plus particulièrement les rude boys. De cette rencontre multiraciale et multiculturelle, et de ce refus de compromis avec la bourgeoisie marquant l'affirmation de l'appartenance à la working class, nait le mouvement skinhead. Par essence, anti-raciste et prolétaire. A ces débuts, le mouvement n'est pas politisé. Si ce n'est, comme pour toute autre partie du prolétariat, certains ayant pris conscience de l'intérêt de classes et de la nécessité de la lutte et de l'engagement. C'est aussi de cette époque que date le look skin : Un mélange de fringues destinées à singer les bourgeois et de tenues de travail. C'est ainsi qu'apparaissent pour la première fois le port des chaussures de sécurité (tels les Doc Martens), en référence aux origines prolos.
En 1977 éclate la tempête punk, et avec elle le mouvement skinhead connaît un renouveau. Mais là aussi, alors qu'une partie de la scène keupon tourne vers le plastic punk (aujourd'hui appelé MTV punk) où la rebellion n'est plus qu'une simple vue de l'esprit, avant de devenir un produit commercial de plus, quelques groupes (tels SHAM 69 ou THE BUSINESS) se radicalisent plus sur des positions de classe et une expression working class. C'est la naissance de la Oi ! (Oi ! : Abréviation argotique cockney de « Hey you ! »). Et c'est à cette période qu'entrent en jeu les idées d'extrême-droite. De tout temps, l'extrême-droite a recruté dans le Lumpen-proletariat. Et le mouvement skinhead n'a pas échappé à cette règle. D'autant que l'absence d'idéologie politique précise dès le début du mouvement a fortement contribué à faire passer certaines idées puantes chez certains. Le National Front, et consorts, a donc tout naturellemnt tenté de récupérer cette scène dans laquelle se trouvaient des jeunes exploités ayant envie de réagir, mais sans véritable conscience ni culture politiques. Apparaissent dès lors les « skins » fachos, que les skinheads appellent Boneheads.
A cette fin des années 70 et début 80, c'est aussi le revival ska avec le mouvement 2-TONE (tels THE SPECIALS, BAD MANNERS ou MADNESS). Ce renouveau permet aux skinheads de (se) rappeler les racines et origines du mouvement en portant le damier noir et blanc SKA, symbolisant l'antiracisme et l'unité. Mais les médias, toujours à l'affut du sensationnel, voient dans la dérive de certains une putain d'aubaine. Dès lors, pour l' « opinion publique », le mouvement skinhead est assimilé aux errements sanglants et criminels de quelques groupuscules boneheads. En réaction à cet amalgame, fruit de la course à l'audience des mass-media, se créent des tendances comme les SHARP (SkinHeads Againt Racial Prejudice – Skinheads contre les préjugés raciaux) ou encore les RASH (Red and Anarchist SkinHeads). Au sein de ces groupes s'affirme bien la nécessité d'un engagement politique radical et d'une veritable transformation sociale et économique, et de ne plus simplement se contenter d'un anti-racisme bon teint et de principe.
Le MOD (1962-67)
Issu de la classe ouvrière, singeant et combattant la jeunesse petite bourgeoise. A la moitié des 60′s, la plupart tournent hippies, mais les gangs de hard mods deviennent de plus en plus « durs ».
Le RUDE BOY (1960-70)
Mouvement de jeunesse jamaïcain, copiant l'habillement des gangsters. Il se répand sur la jeunesse immigrée antillaise en Angleterre. Alliés des mods, ils deviennent vite un « modèle » pour les premiers skins.
Le SKINHEAD (1967-71)
Issus du mélange des hard mods et des rude boys, les skinheads apparaissent lors de l'explosion du Ska en Grande-Bretagne, choisissant ainsi la musique jamaïcaine comme base à leur contre-culture.
Le SUEDEHEAD (1970-73)
Après quelques années, les cheveux repoussent un peu et les vêtements sont de plus en plus élégants. Plus de style, mais le même esprit.
Le SMOOTHIE (1971-74)
Les cheveux encore un peu plus longs, mais le même goût des stades de foot et de la musique noire. Ils adoptent également le Glam Rock.
Le BOOT BOY (1972-77)
Le style « de rue » des suedeheads / smoothies. Il restera très vivant jusqu'à l'arrivée du punk, surtout hors des villes. (Un look que l'on retrouve dans « Orange mécanique » de Stanley Kubrick.)
C'est avec l'explosion Punk que les skins réapparurent nombreux. Mais c'est également à cette période qu'apparurent les boneheads et par là la mauvaise image du mouvement.
Le SKIN TRADITIONNEL (TROJAN) (1978 à nos jours)
Principalement relancé par l'apparition du Ska 2-tone. Le mouvement se retourne vers ses racines, en réaction à la « nazification » qui commence.
Le SKIN OI ! (1978 à nos jours)
Apparu autour de la scène Oi !. Ce style, pas du tout « nazifié », trouve dans la Oi ! music une expression plus working class de la révolte Punk. De nos jours, la scène Oi ! et la scène 2-Tone Revival sont rès souvent liées.
Le BONEHEAD (1978 à nos jours)
Vient d'une partie « nazifiée » de la scène Oi!. Le bonehead s'est ensuite créé sa propre musique : le RAC (Rock Against Communism), et n'a plus aujourd'hui que de très lointaines similitudes vestimentaires avec le mouvement skin originel.
Le REDSKIN (1978 à nos jours)
Apparu autour du groupe de Soul et de Rythm'n Blues « The Redskins ». Cette sorte de skin se crée peu à peu sa propre culture musicale, mais certains de ces skins communistes se rapprochent aujourd'hui souvent des racines du mouvement skinhead.
Le SKUNK (1978 à nos jours)
Sorte d'hybride entre le punk et le skin. Il se retrouve souvent aujourd'hui autour de la scène hardcore
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